On voit une montagne, une rivière, un paysage fantastique peut-être fait de papiers collés ? On peut y voir aussi l'expression d'une humeur induite par une musique ; lyrique ou jazz ?
L'important c'est la ligne, toutes sortes de lignes. Je les trace pour qu'elles relient, séparent, entourent, isolent, pour qu'elles partagent l'espace coloré créant ainsi des membranes, des ensembles réticulés, des territoires, des frontières, des peuples. Ensuite, il y a un choix : suivre ou non la ligne ? Franchir la ligne ?
Parfois, sans arrêt, elles traversent le fond de part en part, divaguant et laissant leur couleur, leur trace comme des êtres vivants. Parfois elles se rencontrent, parcourent l'espace un moment côte à côte puis se séparent. Je dialogue avec elle, ne sachant pas toujours où elles m'entraînent dans leur dessein.
Petites lignes et grandes lignes, le dessin est un être vivant.